Le chocolat
A Koekelberg, les ateliers aménagés en 1908 produiront les premiers
paquets de chocolat Victoria en juin 1909. Il s’agit de chocolat
vanillé, fin et surfin, et de chocolat de ménage.
Il faudra attendre la reprise de l’après-guerre pour voir réellement se
diversifier la gamme des tablettes et paquets proposés à la clientèle.
La nouvelle chocolaterie ouvrant rue de l’Armistice permet désormais de
monter en production et de placer Victoria parmi les chocolatiers de
renom. On soigne particulièrement la présentation de certains articles.
Annonçant
la vogue des bâtons de
chocolat sous emballage individuel, des articles comme le Petit Belge
sont vendus en présentoirs destinés à prendre place sur le comptoir du
détaillant.
Dès
1921, Victoria va produire
des bâtons fourrés ou aromatisés : chocolat au nougat, crème vanille,
café, pistache ou framboise, se plaçant ainsi en véritable précurseur.
Simplement ces articles sont-ils réalisés manuellement et, considérés
comme produits de luxe, figurent encore parmi les articles de
confiserie.
Comme tous les chocolatiers, Victoria produira également du cacao en
poudre, issu des opérations d’extraction du beurre de cacao.
Les années 1930 verront une nouvelle montée en charge de la production
du chocolat Victoria, hissé désormais au rang des grands producteurs.
En Belgique, les bâtons fourrés couvrent maintenant une part importante
du marché, et la concurrence ne faiblit pas entre Côte d’Or, Jacques et
Victoria notamment. Parmi les nombreuses nouveautés, le fourré
Edelweiss, le vanille-noisettes 435 et, surtout, le Côte Perlée,
tireront les ventes.
Le chocolat Victoria est devenu l’un des plus populaires. La publicité
des fabricants de distributeurs automatiques se fait avec des bâtons
Côte Perlée et RAF.
En
France, la
chocolaterie de Palaiseau fabrique des tablettes de différentes
tailles. Ici, une petite barre de chocolat à croquer Mogol. On fabrique
aussi pour le réseau des succursalistes et leur centrale d’achat Loceda
(actuel groupe Cora).
La chocolaterie de Dordrecht produit du chocolat à partie de 1926.
Tablettes et bâtons Victoria concurrenceront les produits Kwatta. Des
présentoirs seront mis à la disposition des détaillants.
Entre 1955 et 1968, la chocolaterie Victoria-Aiglon-Parein (VAP)
fabrique sous la marque Trio dans ses installations d’Elisabethville
(Lubumbashi).
Victoria sera partenaire officiel de l’Exposition de 1958 à Bruxelles.
Son Chocolat de l’Expo créera l’événement.
Le succès du bâton Big Nuts, créé en 1953, ouvrira la voie aux “gros bâtons” de
75 grammes. Le Big Lord, lancé en 1966 viendra encore enrichir
la gamme.
En 1968, Victoria, propriété alors d’Unibra, lance sa gamme Metro
composée de vingt-cinq bâtons. Un échec commercial qui
précipitera la reprise de la société par Gebeco et sa composante
General Chocolate.
General Chocolate produit sous marque Victoria jusqu’en 1978. La série
des Big a été étoffée pour compenser l’arrêt de la gamme Metro.
En 2008, le Big Nuts, toujours en vente et qui constitue l’ultime
trace de la longue tradition du chocolat Victoria, porte désormais la marque Côte d’Or réputée plus forte.